Cette semaine, les centres Codelearn célébreront la première semaine thématique de cette année, qui sera consacré au supercalcul. Les supercalculateurs sont des ordinateurs qui ont des capacités de calcul et de traitement des données bien supérieures à celles d’un ordinateur ordinaire comme ceux nous avons chez nous. Ils peuvent être utilisés pour de nombreuses tâches de calcul dans de nombreux domaines, tels que les prévisions météorologiques, la chimie computationnelle, la mécanique quantique, les simulations physiques, entre autres.
Dans le contexte de la pandémie que nous avons connue ces deux dernières années, par exemple, le supercalcul a été vraiment utile pour faire des recherches sur le COVID19 et les moyens de le combattre, en recherchant des traitements possibles (vaccins ou médicaments) à travers de la bioinformatique et en utilisant de l’intelligence artificielle pour analyser l’évolution de la pandémie et la propagation du virus.
L’origine des supercalculateurs remonte aux années 70 et est liée au nom de Seymour Cray et à la société Control Data Corporation (CDC). Le premier de ces ordinateurs sera le CDC 6600, qui avec une performance de 1 mégaFLOPS sera l’ordinateur le plus rapide au monde pendant cinq ans et sera utilisé pour des tâches de recherche dans le domaine de l’énergie nucléaire. Cette performance du CDC 6600 est une donnée clé pour comprendre l’évolution du supercalcul en ces 50 ans, puisque la performance du supercalculateur le plus puissant du moment, Fugaku, est de 415 petaFLOPS.
Parmi les nombreuses découvertes de l’application du supercalcul ces dernières années, nous voulons également mettre en avant le « Google Maps de l’Univers » : en Australie, un télescope appelé ASKAP (Australian Square Kilometer Array Pathfinder) et un supercalculateur ont dessiné en seulement 300 heures la carte la plus détaillée de l’univers, 26 téraoctets de données qui composent une carte de 83% du ciel qui comprend trois millions de galaxies (dont un million n’avait jamais été vu auparavant). Le résultat montre qu’il est possible de réaliser ce type d’étude en quelques semaines, au lieu d’années. De plus, toutes ces informations seront très utiles aux astronomes, qui grâce à la carte pourront explorer des zones inconnues et étudier la formation des étoiles ou l’évolution des trous noirs.
En France, le supercalculateur Jean Zay est le plus puissant du pays. Il est opéré par l’Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (IDRIS) du CNRS et depuis 2020 il a été utilisé dans la lutte contre le coronavirus, des recherches sur le climat et le développement de l’intelligence artificielle, entre autres.